Les 5 jours de Suède 2008 furent en tout point exceptionnel. Avec plus de 24000 participants, c'est à dire 10000 de plus que les années précédentes, le record de participation qui date de 1985 a failli être battu. La raison de cet engouement particulier n'est pas facilement compréhensible pour un français mais complètement évident pour un suédois. Jeanette et beaucoup d'autres suédois y pensent déjà depuis trois ans. La région de Sälen est particulière : plusieurs stations de ski renommées et connues de tout les suédois comme Val d'Isère en France. Les 5 jours de Suède ont très rarement lieu dans les régions montagneuses que les suédois apprécient particulièrement. Bref, c'est tout d'abord la course d'orientation en montagne qui a attiré tout ce monde. Une autre particularité en 2008 est le logement. D'habitude la majorité des participants sont logés dans un camping géant. Pour la première fois, grâce à la capacité d'accueil de la région de Sälen, tout le monde a pu dormir dans de jolies chalets ou hôtels. Enfin, un dernier attrait pour l'épreuve 2008 fut sans doute le fait que les deux premières étapes se disputaient sur le site du départ de la mythique "Vasaloppet", course de ski de fond de 90 km à la quelle tout suédois se disant "sportif" se doit d'avoir participé au moins une fois dans sa vie.
Personnellement, avec une parenthèse sans aucune activité sportive entre Novembre 2006 et Mai 2008, sans oublié une très faible expérience de l'orientation en terrain suédois, cette épreuve s'annonçait comme plus que difficile.
Heureusement Emma et Sonia sont restées chez leur grand père! Seule Mélissa est venue avec nous! Alors, autant en profiter pour enfin refaire du sport.
Engagé dans la catégorie H35 K, des distances de 6,4 km au maximum s'annonçaient dans des terrains marécageux pour les deux premiers jours puis montagneux ensuite. Pour Jeanette en D40, pas plus de 4,5 km, les distances féminines étant traditionnellement nettement plus courte en Suède. Plus de 200 personnes sont inscrits en H 35 K comme en D40. Certaines catégories comme le H40 dépassent les 250 participants et doivent se séparées en deux.
Les horaires de départ s'étalent de 8h à 14h pour les 4 premiers jours, découpé en 4 tranches horaires. Jeanette et moi partons dans la même tranche horaire et Melissa peut aller à la garderie, ouverte au enfants de plus de trois ans..
Mon départ est à 2,7 km du centre de course, mon parcours fait 6,2 km et je démarre à 8:30. Les dénivelés ne sont pas précisées mais vu les environs cela n'a pas l'air plat du tout ! D'ailleurs le chemin que nous empruntons pour nous rendre au départ est en montée et correspond d'après Jeanette aux trois premier km de la fameuse "Vasaloppet".
Voici toute les distances et toute les catégories : Banlängd
Première impression, l'organisation est parfaite, le nombre de bénévoles est impressionnant, de nombreuses toilettes et points de distributions d'eau sont disponibles sur le chemin du départ.
H-2 : vérification du N° SI et prise des définitions
H-1 : rien, on attend que le chrono s'écoule, on prend la carte seulement au démarrage en même temps que 4 ou 5 autres personnes qui s'élancent sur d'autres circuits!
Avec aussi peu d'entrainement, la prise de contact avec la carte et le terrain est perturbante. Surtout que la première balise est très loin. Je me rappelle du choc que j'avais eu le premier jour d'Oringen 2005 quand j'ai du faire 2 km pour atteindre ma première balise. C'est une habitude suédoise que l'on ne retrouve pas en France. Je n'ai que 10 balises a trouvé sur cette première étape sur plus de 6 km.
Je démarre donc très lentement, et je suis un peu rassuré en tombant sur la limite de végétation au sud du trait. Ensuite, en passant par la colline, j'arrive finalement dans la zone de marécage. La balise ne doit pas être très loin, mais où? Les limites de marécages, ce n'est pas ce qu'il y a de plus net pour se repérer. 16'05'', c'est le temps que j'ai mis pour trouver cette 1ère balise. Sur 238 partants dans ma catégorie, c'est le 211ème temps. Les meilleurs trouvent la balise en 7 mn environs, leur vitesse de course est d'environs 6.5 min/km. 27 personnes ont mis un temps supérieur au miens dont 2 qui ont passé plus de 50 minutes sur cette première balise.
La suite est un vaste marécage avec des collines recouvertes de forêts. La progression est difficile dans les marécages et l'orientation compliquée. Mais ce qui me fait perdre du temps sur la deuxième et la troisième balise, c'est que je mets beaucoup de temps a trouver la balise alors que je suis dans la bonne zone. Sur la 3ème, je regarde du mauvais côté de la colline et perds au moins 5 minutes à chercher de l'autre côté. Les deux balises suivantes me posent moins de problèmes. Je suis enfin un peu rentré dans la carte.
L'inter poste 5-6 est de loin le plus long du parcours, pas loin de 2 km à travers un énorme marécage, mais la tentation est trop grande de faire le tour par la route surtout que le ravitaillement en eau est placé sur cette route. Comme j'ai pu m'en rendre compte plus tard en consultant les tracés des concurrents en H 35K, je ne suis pas le seul à avoir choisi cette option, il y a même une majorité de gens qui ont choisis de faire le détour. Même en prenant la route, la balise reste difficile à trouver car situé dans une zone très difficile à lire. Les meilleur temps sont aux alentour de 10 mn, sans doute en passant à travers les marécages. Mais un temps de 11'46'' est à mettre au crédit d'un concurrent passé par la route. Personnellement, mon temps est de 21'29'' et je laisse plus de 40 concurrents derrière moi.
Les dernières balises ne sont pas faciles non plus, surtout à cause du terrain qui est très accidenté et très difficile d'accès. Il faut se battre avec les éléments pour avancer. Pas de chemin, pas de zone plate, aucune partie dégagée. Aucun moment de répits. Bref, c'est beaucoup plus difficile qu'en France et la fatigue est déjà importante après cette première étape.1h37mn (215ème sur 238).
Jeanette, que j'ai du convaincre de se maintenir en D40 alors qu'elle voulait se déclasser en D40 K, finit 75ème sur 210. Malgré une aussi longue période d'inactivité, elle a vite retrouvé ses sensations d'orienteuses expérimentées (plus de 10 participations à Oringen) et est donc satisfaite de se retrouver dans la première moitié du tableau dans une catégorie relevée ou se trouve de nombreux anciens membres de l'équipe nationale suédoise.
Mélissa découvre à 3 ans1/2 le parcours enfant, en suédois "Mini Knat", parcours ouvert aux 3 à 8 ans, accompagnées pour les plus petits, qui leur permet de mettre un dossard, prendre une carte et de faire bipper de vrai balises avec un vrai doigt Sportident sur un tracé aménagé dans la forêt avec obstacle et animation en tout genre. Un vrai bonheur pour les enfants comme pour les parents et un immense succès pour les organisateurs qui, avec un nouveau parcours tous les jours, ont accueillis entre 900 et 1200 enfants par jour, ce qui fait de cette catégorie la numéro un en nombre de participants.
Comme tout les jours, les drapeaux des 38 pays participants sont hissés vers 8h30 du matin, mais pas le temps d'en profiter puisque le départ est de nouveau à 3 km en montée. Le temps est magnifique. Il commence même à faire chaud. Le format est différent aujourd'hui. Moyenne distance pour tout le monde avec pour ma part, 3,8 km. A la prise de définition je remarque qu'il y a 13 balises, 3 de plus que hier sur une distance beaucoup plus courte. Changement de style. Le terrain est effectivement beaucoup plus détaillées avec du micro relief. Une première partie à nouveau dans les îlots de forets dans les marécages et une fin d'étape à flanc de montagne.
Sans doute un manque de concentration, je manque complètement les deux premières balises de cette deuxième étape. Je me retrouve à traverser un marécage à la place d'un autre et me retrouve du coup sur le mauvais îlot. Difficile de se recaler dans ce terrain, je demande pour la première fois de l'aide à quelqu'un. Déjà lors de la première étape, plusieurs personnes n'ont pas hésité à me demander de l'aide surtout au niveau d'une balise d'un autre parcours. C'est sans doute le meilleur moyen de se recaler. Sans doute en essayant de me rattraper, je me précipite vers la deuxième balise et me trompe à nouveau de direction en traversant le marécage et me retrouve proche de la 3ème balise au lieu de la deuxième. Je dois du coup retraverser deux fois ce maudit marécage.
Tout se ressemble dans ce genre de terrain, on ne peut faire confiance qu'à la boussole, j'essaye donc de me concentrer sur la direction à prendre pour la suite du parcours. Tout se passe bien jusqu'à la 7ème balise ou je me laisse attirer par une balise qui n'est pas la mienne. Il s'agit en fait d'une zone avec 5 ou 6 balises très proche les une des autres. Ayant dévié de mon chemin, je mets encore quelques minutes pour trouver la bonne balise. La vérification du code de la balise est ici complètement indispensable même lorsqu'on est certain d'être au bon endroit et c'est avec anxiété que l'on s'approche d'une balise pour vérifier son numéro. Une zone avec de nombreuses balises implique aussi un grand nombre de coureurs ce qui est également perturbant car cela va dans tous les sens. On bénéficie rarement de la trace d'un coureur car il y a des traces dans tous les sens. Quant à suivre un coureur, une chance sur 10 qu'il vous mène sur le bon chemin.
D'après les organisateurs, il y a avait en moyenne 254 balises par étapes, on est donc toujours tenté par des balises vu au loin ou vers laquelle se dirige un autre coureur, mais malheureusement en pure perte lorsque le numéro de la balise n'est pas le bon !
La fin de l'étape n'est pas facile, encore une fois, aucune balise n'est donnée, il faut courir à flanc de montagne dans un terrain très accidenté. J'en termine en 1h04mn avec sans doute 15 mn en trop sur les balises 1, 2 et 7.
Jeanette termine son parcours en 40'35'', satisfaite de pouvoir tenir le rythme, 102ème place à cause de deux petites erreurs de 2mn chacune.
WC Sprint "Hotel Högfjället"
Le soir de la deuxième étape avait lieu une étape de la coupe du monde particulièrement spectaculaire puisque une bonne partie du parcours était visible depuis l'arrivée ou se sont installé un très grand nombre de spectateur. Les coureurs était visible dés le départ puis sur les 4 premières balises et sur le trajet vers la 5ème. La 5ème et la 6ème balise était cachés derrière les arbres mais la 7ème était juste devant nous. D'après Damien Renard qui s'exprimait à l'arrivée, la pression était très particulière sur cette course car ils avaient face à eux une foule de spectateur dés le début de l'épreuve et entendait également le speaker tout au long du parcours. Une erreur devant tout ce monde, avec le speaker qui annonce immédiatement votre retard, tout les concurrents ont voulus l'éviter. C'est pourtant arrivé, même au meilleur, Daniel Hubmann, champion du monde longue distance, qui passe à côté de la 7ème balise sans la valider. Ce n'est qu'en entendant le speaker et la foule horrifié qu'il se rendit compte de son erreur.
Les coureurs réapparaissait alors 5mn plus tard à la balise spectacle puis encore 2-3 mn plus tard dans la couloir d'arrivée tout en montée à travers la foule.
Voici la carte que les coureurs avait en main :
Tout le monde ne parlait que de lui! Tout le monde l'attendait! Thierry Gueorgiou était bien là! Deux jours avant, en République tchèque, il avait dû interrompre sa course vers la victoire aux championnats du Monde en Relais pour la France, s'étant fait piquer par une abeille dans la gorge. Au lieu d'apporter une éblouissante victoire pour la france, il s'était réveillé à l'hopital pensant n'avoir fait qu'un mauvais rêve.
Deux jours plus tard, il était là, plutôt en forme puisque il termine ce sprint troisième à quelques petites secondes de la victoire qu'il laisse gentiment à un suédois. Mais en y regardant de plus près, il avait encore l'air de se demander quand est ce qu'il allait se réveiller pour enfin finir ce maudit relais des Championnats du monde.
Thierry Gueorgiou et les autres élites allaient encore disputer 2 courses de coupe du monde et une course en chasse le dernier jour sur les mêmes terrains que les 3 dernières étapes de Oringen :
la carte de WC Moyenne Distance la carte de WC Longue Distance la carte de l' etape en chasse
Pour la troisième étape, nous arrivons réellement à la montagne, le site commun à la troisième et à la quatrième étape est le centre d'une station de ski, au milieu des chalets et au pied des télésièges. Un puissant anticyclone s'est installé sur la Suède. Le temps est magnifique.
La troisième étape fut pour moi en de nombreux point la plus dure. D'abord pour la distance, 6.4 km, pour les dénivelées très importantes mais surtout pour une première partie d'étape dans une zone terrible entièrement blanche, c'est à dire aucun repère pour s'orienter autre que les reliefs.
La première balise est tout en montée, la deuxième aussi, avec franchissement de plusieurs ravins, pour finalement arriver dans une zone vide sans aucun repère. En fait il y a pleins de cailloux, mais aucun n'est représenté sur la carte. Je finis par trouver une balise. Ce n'est pas la bonne mais un concurrent qui valide la balise m'indique sa position. Je suis en fait sur le bon chemin, légèrement trop bas. Je trouve la balise n°2 au bout de 12 minutes, 40 concurrents feront encore moins bien. La troisième balise oblige à descendre dans plusieurs ravins vertigineux. Après 3 ravins franchis, je suis épuisé et je ne sais plus trop ou j'en suis. Je me trouve devant un nouveau ravin et n'arrive déjà plus à réfléchir correctement. J'entends alors un "Bonjour Français" et reconnais une vieille connaissance à Jeanette. Je lui demande immédiatement assistance, je suis sur le promontoire au sud de la balise, finalement pas si loin du but. Plus de 50 personnes dépasserons les 10 minutes sur l'inter poste 2-3. Les balises suivantes sont moins difficiles car la zone est moins chaotique et la ravitaillement en eau est le bienvenue à la balise 8. J'ai limité les dégâts (192ème sur 234) dans cette partie extrêmement difficile mais je vais payer très cher mes efforts.
Le paysage change alors totalement puisque le tracé passe dans la vallée avant d'attaquer l'autre versant de la montagne. La zone est très humide avec de nombreuses rivières à franchir.
Ma concentration commence à baisser et je dévie de plus en plus de la bonne trajectoire. Heureusement il est plus facile de se recaler dans ce terrain. Mais ma direction est de nouveau mauvaise sur le chemin de la 11ème balise qui se trouve au début de la pente. Je suis effondré lorsque la balise que je trouve effectivement au début de la pente n'est pas la mienne. Je suis en fait au niveau du rentrant trop à l'est mais ma lucidité est en baisse et il me faut de nombreuses minutes pour comprendre ma position.
La 12ème balise est un long chemin de croix avec pas loin de 100 m de déniveler à gravir. Au bout de 10 minutes, je ne sais plus trop ou j'en suis. Encore une fois je trouve une balise qui n'est pas la mienne. Arrive alors un français d'Ambérieu qui m'indique sa position. Je suis sur le bon chemin, mais c'est plus loin.
Il n'y a plus qu'à redescendre et terminer. Enfin c'est ce que je crois et c'est mon plus gros regret sur ses 5 jours. Au lieu de prendre la 13ème balise et de terminer je passe 15 minutes à chercher cette 13ème balise sur la mauvaise rivière sans voir qu'il y a une autre rivière juste un peu plus bas. Incompréhensible, sauf une fatigue extrême, 226ème en 1H55mn, avec 25 mn et 30 places de perdu sur la fin du parcours. Rageant !
Jeanette n'a pas souffert de la même manière aujourd'hui, puisqu'elle avait au contraire un tracé beaucoup plus court sans passer par la zone blanche difficile ni même attaquer les dénivelées de l'autre versant. 38mn sur 3.9 km avec une seule erreur de 2 mn( 85ème place) et une vitesse meilleur que 10mn/km qui demande une orientation sans hésitation. A noter que les plus rapides en D40 gagnent en 7mn/km.
Tout le monde attendait spécialement cette 4ème étape car les organisateurs avait annoncé que les concurrents pourraient se rendre au départ en télésiège. En fait, il s'agit d'une véritable étape de haute montagne puisque la plupart des tracés sont situés aux dessus de la limite des arbres donc dans un terrain complètement ouvert.
Il fait 30° vers 11H00 lorsqu'avec Jeanette nous nous dirigeons vers la queue du télésiège. Jeanette stress au moment ou nous entendons qu'il y a 45 minutes d'attente. Elle hésite à attaquer la monté à pied comme nombre d'autres concurrents. Finalement la queue avance mieux que prévu et la montée en télésiège est un vrai plaisir avec un panorama magnifique. Qu'est ce que ça aurait été si le mauvais temps était venu perturber cette étape. Je n'ose pas l'imaginer. En tout cas le beau temps, la chaleur et le panorama me donne le moral.
Le moral redescend tout de suite d'un cran lorsqu'au moment de prendre le départ je comprends qu'il y a gigantesque ravin juste après le départ. Évidemment, la première balise est en bas et la seconde en haut de l'autre côté !! Je me sors bien d'une première balise très piégeuse et je franchis le ravin comme je peux mais j'ai du mal à me situer une fois de l'autre côté. Je perds 5 mn le temps de trouver la bonne balise après avoir vu au moins quatre autres balises dans cette zone.
Les balises suivantes sont un vrai plaisir, on voit au loin et on peu deviner la présence des différents rentrants et dépressions. Les ravins de pierres sont de tailles raisonnables et tout se passe bien jusqu'à la 7ème balise. J'ai du passer 10 fois à côté de la balise sans la voir. Les rentrants sont très faiblement marqués mais je ne sais pas vraiment pourquoi je n'ai pas trouvé cette balise plus rapidement. Encore une fois 15 minutes et 40 places de perdu. Très rageant surtout que la suite se passe plutôt bien.
Il n'y a plus qu'à finir de contourner le sommet de la montagne et plonger vers l'arrivée par les pistes de ski. Là aussi un vrai plaisir. Je me méfie des dernières balises pour éviter la mésaventure de la veille. Il reste effectivement trois balises piège que je négocie sans me précipiter. Mon temps de 1h16 minutes pour 5km n'est pas satisfaisant. Ma perte de temps sur la 7 a été rédhibitoire.
Sans faiblir, Jeanette termine ses 4 km en 40 minutes tout rond et se satisfait d'une 80ème place. Une erreur de 1min30 seulement sur tout le parcours mais c'est 15 places de perdu. Tout est très serré en haut du classement.
Traditionnellement, le départ de la 5ème étape est en chasse. Jeanette qui a cumulé 45 minutes de retard sur les 4 premières étapes prend son départ à 8h45, 45 minutes après la leader de sa catégorie. La course se passe donc en concurrence direct avec ses adversaires les plus proche, avec plus de pression que d'habitude, une situation que Jeanette apprécie particulièrement. Elle réalise une course sans faute (70ème en 52 minutes) et gagne plusieurs places au classement général.
Le départ en chasse est réservé aux concurrents ayant moins de 1H30 de retard cumulé, les autres partent à la suite dans le désordre et tout les 20 secondes. J'ai un départ à 11h00 ce qui me laisse le temps d'accueillir Jeanette à son arrivée. D'après elle le terrain de cette 5ème étape est le plus terrible de la semaine, ce qui ne me rassure pas vraiment. En réalité, quatre étapes m'auraientt largement suffit et je n'ai aucune envie de retourner grenouiller dans les marécages.
C'est sous un soleil de plomb et 30°C à l'ombre que je m'élance sur 6 km pour tenter de boucler ce "marathon" mais rien ne m'est épargné, la première balise s'annonce comme la plus terrible de la semaine. Je tente bien de suivre les rivières et les marécages mais je me perds irrémédiablement. Je ne suis pas le seul, tout le monde patauge dans tous les sens, personne n'a l'air de comprendre où il se trouve. Nous sommes alors une bonne dizaine autour d'une balise qui n'est pas sur notre parcours à espérer des renseignements sur la position de cette balise. Quelques grappes de coureur passent sans s'arrêter, plus stressés que d'habitude, visiblement en chasse. Mes collègues d'infortune ont l'air trop timide et c'est moi qui parviens finalement à obtenir l'information que tout le monde me réclame immédiatement. J'ai besoin d'un second renseignement un petit peu plus tard pour enfin arriver au bord de la partie verte de la carte. Cette zone verte extrêmement touffus dans laquelle se trouve la balise s'avère un problème supplémentaire et mon soulagement est énorme lorsque je trouve finalement une balise avec le bon code. Ouf! 25 minutes de passé mais je pense avoir fait le plus dur. La deuxième balise est toujours dans cette zone verte et ce n'est qu'en entendant un bip à quelques mètres de moi que je localise la balise.
On sort enfin de la zone verte pour attaquer le plus long interposte de la semaine, plus de 2km à travers une bonne partie de la carte que les meilleurs rallieront en pas moins de 14 mn. Pour ma part , ce sera 29 longues minutes mais contrairement à la première balise, je ne perds jamais le contact carte-terrain, c'est à dire que je progresse sans me perdre, en avançant avec d'infini précautions.
Tout se passe bien pour la 5ème balise mais je me fais piéger à nouveau sur la 6ème en perdant 5 minutes quant arrive enfin la 7ème. Je rigole en tombant sur cette balise et je me dis que c'est bien la seule balise facile de la semaine. Un croisement de chemin, un azimut et voilà on y est, on se croirait en France.
Satisfaction de rallier l'arrivée (1H34, 197 ème). Je suis très heureux d'en terminer surtout en voyant Jeanette et Melissa m'aplaudir dans le couloir d'arrivée. Déception car il n'y a ni médaille ni cadeau. Heureusement Melissa a eu une médaille et de jolis cadeaux tous les jours au Mini Knat.